Point stratégique pour la circulation entre la Normadie et la côte nord de Bretagne.
La ville est fortifiée par une ceinture de remparts. Dinan est principalement construite sur une colline. La cité domine de 75 m le Rance qui coule vers le nord pour se jeter dans la Manche entre St-Malo et Dinard. Dinan proposa longtemps le pont le plus au nord pour traverser la Rance et son large estuaire.
HISTOIRE :
La région de Dinan a pu être habitée depuis le néolithique comme le laisse à penser la présence d'un dolmen en ruine à la sortie de la ville en direction de Lanvallay.
L'histoire de Dinan est connue à partir du XIe siècle, bien que le site ait sans doute été occupé depuis l'antiquité. C'est à l'époque une bourgade dans laquelle s'implante un couvent bénédictin. Un des fragments de la tapisserie de Bayeux évoque la destruction par Guillaume le Conquérant d'une motte castrale.
Organisée autour des paroisses Saint-Malo et Saint-Sauveur, la moitié de Dinan est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean le Roux. C'est à cette époque que la ville acquiert la ceinture de remparts qu'on lui connaît. Les tours de Beaumanoir, Vaucouleurs, Saint Julien, Beaufort, du Connétable, de Coëtquen, Penthièvre, Longue et Sainte Catherine entourent la vieille ville dans le sens trigonométrique. Ce chemin de ronde encore intact sur 2 600 m est percé par les portes du Jerzual, de Saint-Malo, de Brest, du Guichet et plus tard de Saint-Louis (1620).
En 1357, lors de la guerre de succession du Duché de Bretagne, Bertrand du Guesclin défend avec succès la ville assiégée par les troupes anglaises et les bretons fidèles à Jean de Montfort.
Il affronte Thomas de Cantorbery en combat singulier et en sort vainqueur.
En 1364, après plusieurs tentatives infructueuses, le duc JeanIV parvient à reprendre le contrôle de la ville et y fait construire le donjon dit "de la duchesse Anne". Les fortifications de la ville sont modernisées dans la deuxième moitié du XVe siècle avec l'addition de plusieurs tours d'artillerie. Les canons ne tireront jamais : le gouverneur de la ville rend les clefs au représdentant du roi de France après la bataille de Saint-Aubin du Cormier en 1488. Comme toutes le autres ville bretonnes, Dinan est définitivement rattachée au Royaume de France en août 1532.
la ville continue à prospérer, avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu'à Saint-malo.
la ville continue à prospérer, avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu'à Saint-malo.
En 1598, Dinan choisit le camp du nouveau roi de France, Henri IV, contre son gouverneur, le duc de Mercoeur qui s'y oppose lors des guerres de la Ligue. C'est à partir de cette époque que les fortifications perdent leur usage défensif et ne sont plus entretenues. Au XVIIe siècle, d'autres ordres religieux implantent de nouveaux couvents : Capucins, Ursulines, Bénédictines, Dominicaines, Clarisses s'ajoutent aux Cordeliers et aux Jacobins. Dinan est cité pour avoir participé à la Révolte du papier timbré survenue en 1675.
Au XVIIIe siècle, l'activité commerciale est stimulée par l'installation de nombreux tisserands, qui produisent notamment des toiles utilisées pour les voiles des navires, envoyées ensuite à Saint-Malo par la vallée de la Rance. Sous l'impulsion d'une bourgeoisie qui se développe, diverses mesures sont prises pour lutter contre l'insalubrité régnant dans la ville, parallèlement à son développement extra-muros.
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